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Cette réglementation thermique, aussi appelée RT 2012, est issue des réflexions abordées lors du grenelle de l’environnement et s’intéresse à leurs applications dans le domaine de la construction. Elle vise à augmenter les performances et l’efficacité du bâti, notamment en matière de chauffage, de climatisation et d’éclairage. Son but est de consommer mieux et moins en matière d’énergie, en faisant appel par exemple aux énergies renouvelables.

Quelles sont les nouvelles notions introduites?

La réglementation s’articule autour de trois pôles principaux :

  • le Besoin Bioclimatique conventionnel (Bbio)
  • la Consommation conventionnelle d’Energie (Cep)
  • la Température Intérieure Conventionnelle (Tic)

Elle redéfinit également la Surface Hors d’Oeuvre Nette pour les bâtiments d’habitation, désormais nommée SHONRT. Elle devient la somme des surfaces de plancher de chaque niveau de la construction, après déduction des surfaces de locaux sans équipements de chauffage. Soit la Surface Hors d’Oeuvre Brute (SHOB) à laquelle on soustrait tous les combles et sous-sols non aménageables ou aménageables et non aménagés, toutes les toitures terrasses, balcons, loggias, vérandas non chauffées, surfaces non closes, ainsi que les surfaces aménagées pour le stationnement des véhicules.

Un bâtiment profitant de son orientation et de sa localisation

Qu’est-ce que le Besoin Bioclimatique conventionnel ?

Le Bbio influe sur la conception de la maison écologique en attachant de l’importance à la réduction des besoins de chauffage, de refroidissement et d’éclairage artificiel.

Il faut donc pour réduire le chauffage diminuer les déperditions de chaleur par l’enveloppe en proposant un volume compact ou en isolant, ainsi que celles par la ventilation en créant un volume étanche et en maîtrisant les débits d’air entrant et sortant. On cherchera également à capter les apports solaires en hivers.

Pour réduire le besoin de refroidissement, il faut proposer un système d’évacuation de la chaleur via la ventilation ou l’enveloppe et limiter les apports internes dus aux équipements électriques. On cherchera aussi à se protéger des apports solaires en été.

Enfin, pour diminuer la consommation d’éclairage artificiel on privilégiera un maximum d’éclairage naturel au moyen de grandes surfaces vitrées ou en diminuant la profondeur du bâti.

On fera donc attention aux :

  • déperditions surfaciques et linéiques des parois opaques
  • déperditions par les baies vitrées
  • déperditions par le renouvellement d’air
  • apports solaires, à l’impact des protections solaires et leur gestion
  • scénarios d’occupation et aux apports internes
  • infiltrations d’air par les défauts de perméabilité de l’enveloppe
  • apports par des dispositifs passifs comme les serres ou les vérandas
  • inertie
  • accès à l’éclairage naturel

La valeur Bbiomax que l’on ne peut dépasser dépend du type d’occupation et de catégorie (CE1 pour l’habitat individuel), de la localisation géographique, de l’altitude et de la surface moyenne des logements.

Des baies pour faire entrer la lumière

Qu’est-ce que la Consommation conventionnelle d’Energie?

Elle tient compte des consommations de :

  • chauffage
  • refroidissement
  • production d’Eau Chaude Sanitaire (ECS)
  • auxiliaires de ventilation, de chauffage, de refroidissement et d’ECS
  • éclairage
  • et de la déduction de toute la production d’électricité à demeure

Le Cepmax dépend du type d’usage et de catégorie (CE1 pour la maison individuelle), de la localisation géographique, de l’altitude, de la surface moyenne des logements et des émissions de Gaz à Effet de Serre des énergies utilisées.

En cas de système de chauffage à bois ou par bio-masse, on peut augmenter le Cepmax de 30%.

Des stores pour s'en protéger

Qu’est-ce que la Température Intérieure Conventionnelle?

Elle représente la valeur en période d’occupation de la température opérative.

En catégorie CE1, elle doit être inférieure au Ticréf sur les 5 jours les plus chauds.

Elle dépend de l’inertie, des facteurs solaires et des modes de fonctionnement des protections solaire.

Elle règle ce que l’on appelle le confort d’été.

Un maison alliant une conception intelligente à des technologies écologiques

Par quels moyens doit-on répondre à ces trois exigences?

En traitant obligatoirement les points suivants :

  • la perméabilité à l’air (son étanchéité doit être au niveau de la réglementation BBC Effinergie, soit Q4Pa-surf<0,6m3/h/m2)
  • les ponts thermiques verticaux (angle, façade/refend, appuis de fenêtre, fenêtre, porte-fenêtre) et horizontaux (toiture terrasse/façade, plancher intermédiaire/façade, plancher bas/façade, balcons/façade) en respectant un coefficient de transmission thermique linéique ψ < 0,28 W/(m2.K), voir ψ < 0,5 W/(m2.K) si on ne peut traiter les planchers pour cause de protection incendie ou de risque sismique, ou encore ψ < 0,6 W(ml.K) pour les liaisons plancher/mur donnant sur des lieux non chauffés
  • le recours aux énergies renouvelables avec par exemple un ECS solaire (2 m2 de capteur au sud, incliné entre 20° et 60°), thermodynamique, par micro-cogénération à combustible liquide/gazeux ou un raccordement à un réseau alimenté à 50% par de l’énergie renouvelable ou de récupération, avec des panneaux photovoltaïques, avec des générateurs (bois ou réseau de chaleur) ou encore avec le calcul d’un gain conventionnel en énergie primaire résultant de la contribution de l’environnement climatique local (biomasse)
  • l’éclairage artificiel selon l’occupation (minuterie) et la luminosité
  • la conservation d’un taux minimal de baies vitrées égal à 1/6 de la surface habitable.