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Proche de la maison passive, dont la caractéristique est de se passer le plus possible de l’apport des énergies habituellement utilisées pour chauffer les locaux en misant sur l’isolation, la maison bioclimatique va multiplier les solutions pour économiser l’énergie, et profiter de l’ombre, du soleil, de la végétation, de tout ce qui constitue son environnement pour améliorer le confort dans une moindre dépendance aux techniques énergivores et néfastes pour la planète et ses habitants. La construction bioclimatique obéit à certains principes qui ont pour but de réduire la consommation d’énergie.

Son architecture tout d’abord est conçue en fonction de la course du soleil. Le concepteur de la maison bioclimatique oriente les pièces de l’habitation en tenant compte des variations de position de l’astre qui dispense chaleur et lumière tout au long de la journée. Il suit en cela la tradition de constructions anciennes si bien adaptées à leur environnement qu’elles ont laissé des modèles architecturaux caractéristiques de leurs régions. Les besoins en économies d’énergie ne sont pas si nouveaux ! Les pièces à vivre, salon, salle à manger y sont idéalement orientées plein sud. Les chambres, salle de bain et cuisine sont orientées est et ouest alors que le nord accueille les dégagements, garages, pièces de rangement, buanderie, tout espace susceptible de faire gagner de la place dans les pièces à vivre et qui ne nécessite pas d’ouvertures du moins des ouvertures réduites.

Les matériaux utilisés pour la construction d’une maison bioclimatique accumulent et restituent la chaleur. Ce sont des matériaux à forte inertie qui permettent de très bonnes performances énergétiques. Une ventilation double flux, également préconisée dans la construction passive, permet de réchauffer l’air entrant en hiver. De même, le système du puits canadien remplace avantageusement l’utilisation coûteuse et énergivore d’une climatisation. C’est grâce à une cheminée captant l’air extérieur circulant sous terre, que l’air parvient réchauffé ou rafraîchi, suivant le moment de l’année, à l’intérieur des locaux. La maison bénéficie ainsi des avantages d’une régulation thermique peu onéreuse.

L’isolation de l’habitation fait l’objet de toute l’attention du constructeur d’une maison bioclimatique. C’est un poste qui permet d’effectuer de réelles économies d’énergie et améliore le confort de l’habitation. Les constructions bioclimatiques respectent bien évidemment les obligations des réglementations thermiques.

Les ouvertures sont disposées selon la position du soleil et leur taille varie en fonction du lieu d’implantation de la maison. De grandes baies plein sud apportent beaucoup de lumière mais leur isolation ne doit pas être négligée. Double ou triple vitrage sont proposés. Pour choisir il faudra tenir compte de ce qui est à privilégier du point de vue même des économies d’énergie. Le triple vitrage permettant une excellente isolation mais aussi réduisant l’apport solaire, il ne permet pas à la maison de recevoir la chaleur du soleil venant de l’extérieur mais isole très bien  du froid.  Suivant que la maison est située dans une région froide ou chaude, le choix sera différent. Enfin les ouvertures participent à la circulation naturelle de l’air, une donnée à considérer dans la construction de maisons bioclimatiques pour envisager leur positionnement les unes par rapport aux autres.

La végétation, élément de la nature, participe à l’amélioration de la performance thermique de la construction bioclimatique. En prodiguant de l’ombre en été et judicieusement placée pour faire barrage aux vents du nord en hiver, elle a toute sa place et entre dans la réflexion des concepteurs de ce type d’habitat. Une  pergola supportant une vigne ou des plantes grimpantes, adossée à la maison représente en même temps qu’un agrément de vie, un élément de construction rafraîchissant pour l’habitation. La mise en place d’un toit végétalisé est également une option assez souvent retenue pour la construction bioclimatique.