Représentant 43% de la consommation énergétique du pays et dispersant dans l’atmosphère près de 25% de CO2, le bâtiment apparaît comme l’un des secteurs majeurs dans lequel il est possible d’intervenir pour lutter contre le réchauffement climatique. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait fait l’objet de l’attention de nos dirigeants. Les professionnels du secteur […]
Représentant 43% de la consommation énergétique du pays et dispersant dans l’atmosphère près de 25% de CO2, le bâtiment apparaît comme l’un des secteurs majeurs dans lequel il est possible d’intervenir pour lutter contre le réchauffement climatique. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait fait l’objet de l’attention de nos dirigeants. Les professionnels du secteur ont dû s’adapter à de nouvelles règles de construction afin que les bâtiments parviennent à de meilleures performances énergétiques. Pour lutter contre le réchauffement climatique l’État a mis en place, depuis 1974, une Réglementation Thermique visant à établir une norme dans la construction de bâtiments neufs afin d’atteindre des objectifs d’économie d’énergie que ne permettaient pas les constructions antérieures. Régulièrement, cette Réglementation Thermique se voit modifiée pour permettre aux bâtiments d’atteindre de meilleures performances.
La RT 2012 est la dernière de ces réglementations. Appliquée en France aux bâtiments du tertiaire (bâtiments d’enseignement, d’accueil, bureaux…) et aux bâtiments d’habitation des zones ANRU depuis octobre 2011, elle a été étendue à l’ensemble des bâtiments résidentiels depuis le 1er janvier 2013. Après discussion au Grenelle de l’Environnement, la RT a été fixée à un seuil de 50kWh/m2/an pour les constructions neuves. Ce chiffre correspond au label BBC pour Bâtiment Basse Consommation. Il divise par trois le seuil admis depuis 2005 correspondant à la Réglementation Thermique antérieure. La RT 2012 ajoute à la réglementation qui porte sur les éléments de chauffage et climatisation, de production d’eau chaude, d’éclairage et annexes… une exigence particulière en direction des composants de la construction dont les besoins cumulés doivent être limités en énergie. La RT 2012 varie en fonction de plusieurs critères tels que le type de bâtiment, la zone climatique, l’altitude… Entre 2012 et 2020 cette nouvelle Réglementation Thermique devrait avoir permis d’économiser 150 milliards de kilowattheures et d’éviter entre 13 et 35 millions de tonnes d’émission de CO2 dans l’atmosphère. La lutte contre l’utilisation abusive d’appareils de climatisation est rendue plus efficace par le contrôle, à l’intérieur du bâti, d’une température maximale en période de forte chaleur. De même, une surface minimale de baies vitrées et leur orientation par rapport aux apports solaires, l’utilisation d’énergies renouvelables, le traitement des entrées d’air et des ponts thermiques, ont été prévus dans la RT 2012 afin d’optimiser la diminution de la consommation énergétique.
C’est à l’horizon 2050 que se situe l’objectif à long terme inscrit dans la loi du 13 juillet 2005, concernant la réduction des émissions de gaz carbonique liées au bâtiment. Il s’agit de les diviser par 4. La construction de bâtiments répondant à la norme BBC est un des leviers sur lequel la RT 2012 permet d’agir. Par une répercussion des évolutions industrielles et technologiques sur la réglementation, il est possible aujourd’hui d’envisager la réalisation de bâtiments à énergie positive. Avec un niveau énergétique de qualité du bâti, quel que soit le système énergétique mis en place à l’intérieur du bâtiment, une mise en concordance entre les diverses énergies produites ainsi que la récupération de certaines d’entre elles (chauffage et production d’eau chaude pour les sanitaires par exemple), des économies d’énergie sont réalisables, sinon à l’infini, du moins de façon substantielle pour permettre à la terre comme à ses habitants une meilleure qualité de vie.
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